Là-bas dans ma maison, l'eau du puits rajeunit la pierre. Et, j'ai l'épervier pour facteur, l'oranger pour me consoler de ma solitude. Contrebandiers d'objets rares passant Gibraltar, vous avez la chance pour providence. La déesse Antinéa sait attendre que les colonnes s'enivrent de vos chants. Et dans ces heures portées par l'écho de ta voix, Ulysse glisse enfin vers Orion. Attendant la fin des frondes, les femmes de Judée aux robes de jacinthe tissent ton histoire. Devant Morphée des mercenaires aux tirènes d'ébène se rappellent vos chants. Tu peux prédire qu'il n'y aura plus de jours de repos pour les diseuses de bonne aventure. Dans ces jours souvent se fatigue le plâtrier qui construit la maison des jeunes amants à la peau de pêche cueillie du jour. Et toi tu sais que la pervenche naît du dégel et tu laisses faire. L'eau est précieuse comme ton cœur de jeune femme. Olivier Cantenys
Poème écrit en juin/juillet 2006 Nuits, ailes comme rivées entre des bleus aux accents si lointains, si éloignés de ces paysages où courent mes pressentiments de peintre. Nuits, comme tu le voudras pour toi ou ta jeune amie à l'envi d'une carte océanienne aux eaux vertes. Nuits devenues trop impatientes comme tes compagnes aux couleurs de miel sur le lait bleuissant le chant des musiciens comme par nécessité. En chantant au détour les baumes des villes s'éclairent de leur mélopée si chaloupée, telles les contes des nuages d'ici et d'ailleurs faits pour le seul pain du jour. Olivier Cantenys
Poème pour une chanteuse américaine écrit en 1995 Toute reproduction est interdite
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